SAINT-DENIS (AP) — Deux mois après le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud, les Bleus de Laurent Blanc ont totalement raté leur rentrée dans les éliminatoires de l'Euro 2012 en concédant une défaite 0-1 au Bélarus vendredi soir au Stade de France.
Sans imagination et sans force de frappe, cette nouvelle équipe de France a cédé à quatre minutes du coup de sifflet final, quand le remplaçant Sergei Kislyak a placé dans la lucarne d'Hugo Lloris un ballon en retrait offert par son coéquipier Vyachelsav Hleb (86e).
C'est la quatrième défaite d'affilée de l'équipe de France qui avait été éliminée au premier tour du Mondial en juin dernier et pointe en 21e position du classement FIFA.
Pour ce coup d'envoi de la reconquête, Blanc alignait cinq des joueurs présents en Norvège lors de son entrée en fonction le 11 août dernier, affichant ainsi un début de préférence : la charnière centrale Adil Rami - Philippe Mexès était inchangée, comme le duo d'attaquants Guillaume Hoarau - Loïck Rémy, déjà présents au coup d'envoi en Norvège.
Yann M'Vila était lui aussi reconduit à la récupération, en compagnie d'Abou Diaby.
Jérémy Menez, aux qualités louées par Blanc lors du stage de Clairefontaine, figurait à la construction, secteur dévasté par les absences conjuguées de Franck Ribéry, Yoann Gourcuff et Samir Nasri.
Florent Malouda, considéré par le sélectionneur comme le meilleur joueur français du moment, héritait du brassard de capitaine porté par Mexès en Norvège.
Bacary Sagna et Gaël Clichy occupaient les couloirs, Hugo Lloris retrouvait lui aussi son poste dans les buts. Il était absent à Oslo selon la volonté de Blanc comme tous les autres "mutins" de Knysna pendant le Mondial en Afrique du Sud.
Qu'allait donner cette formation "new look" face au Bélarus, 78e au classement de la FIFA ?
"On va jouer pour gagner". La volonté de Blanc semblait se heurtait à la réalité des chiffres : à l'exception de Malouda aux quatre buts inscrits en 57 sélections, les 10 autres titulaires n'avaient jamais marqué pour l'équipe de France.
"On va mettre de la taille", avait indiqué Blanc, pour mieux défendre sur coups de pied arrêtés, mais aussi pour pouvoir marquer. Hoarau, Diaby, M'Vila, Rami et Mexès étaient dans ce profil là.
Dans le bouger des lèvres, les Bleus avaient retenu la leçon pour entonner la Marseillaise, seul Diaby semblant rester impassible.
La première frappe était bélarusse sans danger pour Lloris (7e), le premier carton jaune aussi pour Yan Tigorev pour une faute sur M'Vila (14e). La première belle action toujours pour les hommes de Bernd Stange, quand sur un centre de la gauche d'Aleksandr Yurevitch, Vyachelav Hleb voyait son tir contré (18e). Puis Hleb frappait au-dessus sur coup franc (23e).
Les vert et rouge n'étaient pas venu pour subir.
Une action Malouda, Menez, achevée par un pointu court d'Hoarau mettait en appétit les 76.395 spectateurs du Stade de France.
Rémy touché en haut de la cuisse droite était remplacé par Mathieu Valbuena (34e). Le petit Marseillais mettait immédiatement le feu d'une frappe contrée, sortant les Bleus d'une certaine léthargie.
Une ola du public témoignait de sa volonté de retrouver des Bleus conquérants. Malouda expédiait une frappe canon repoussée des poings par le gardien Youri Zhevnov (45e).
A la reprise, Menez frappait le plomb lui aussi et Hoarau bien placé à deux mètres, reprenait au-dessus (47e). M'Vila lui aussi bombardait Zhevnov, sans succès (48e).
Vitaly Rodionov pouvait ouvrir le score sur une ouverture de Vyachelav Hleb mais frappait à côté (50e).
Malouda ouvrait le score sur une passe de Menez mais l'arbitre signalait un hors jeu (63e).
Devant l'inefficacité offensive de sa troupe, Blanc remplaçait Menez par Louis Saha (70e).
Valbuena contraignait le gardien à une claquette après un premier dégagement au poing (71e). Saha était remplacé par Kevin Gameiro (80e). Mais c'est le Bélarus, entreprenant toute la partie, qui l'emportait logiquement sur le but de son joueur du Rubin Kazan. Pour sa première sélection, Gameiro manquait l'égalisation d'un rien et les Bleus rentraient aux vestiaires sous les sifflets. Le successeur de Raymond Domenech au poste de sélectionneur serrait la main de son homologue après avoir concédé sa deuxième défaite en deux matches.
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