dimanche 5 septembre 2010

nuit difficile pour Laurent Blanc

CLAIREFONTAINE, Yvelines (Reuters) - Laurent Blanc a avoué samedi avoir passé une nuit pénible après la défaite 1-0 des Bleus face à la Biélorussie au Stade de France.

"J'ai étudié le match jusqu'à tard", a déclaré le sélectionneur après avoir longtemps disséqué le match de vendredi, son premier dans une compétition officielle.

Le nouveau patron des Bleus a ainsi reçu confirmation que la campagne pour l'Euro 2012 mais également la reconstruction après le fiasco du Mondial, ses deux missions, avaient commencé de la pire des manières.

"J'avais vu des bribes de match parce qu'on avait eu des actions favorables et des actions défavorables. Dans un deuxième temps, j'ai revu le match entier", a-t-il ajouté.

"J'ai espéré jusqu'à cinq heures du matin qu'on marque des buts. Ça n'a pas été le cas. Le score, malheureusement, n'a pas changé."

Laurent Blanc n'en a pas moins fait bonne figure lorsqu'il a commencé à analyser les raisons de la défaite face à une équipe dont la seule ambition était un match nul jusqu'à ce qu'elle arrache la victoire à quatre minutes de la fin.

"On n'a pas fait un grand match. Comme j'ai dit aux joueurs (...) ce que je regrette avant tout, bien sûr, c'est le score et surtout que les joueurs n'aient pas compris que quand on ne peut pas gagner un match, il ne faut pas le perdre", a-t-il dit.

"Je pense que le minimum d'hier, c'était de faire 0-0. Donc la déception est très grande. On s'attendait à avoir des difficultés dans ces éliminatoires. Tout le monde était d'accord qu'on repartait, qu'on reconstruisait quelque chose. Les difficultés sont là dès le premier match. A nous de faire en sorte de bien préparer le second."

"TUER L'ADVERSAIRE"

L'entraîneur de l'équipe de France a regretté que ses joueurs n'aient pas recherché les prises de risques qui leur auraient permis de faire la différence et de concrétiser face à une équipe regroupée en défense.

"Quand on a l'occasion de tuer l'adversaire, il faut le tuer. Si tu ne le tues pas, tu restes à la merci d'un contre", a-t-il dit.

"On sait ce qui risque de se passer, tous les entraîneurs, le savent, tous les sélectionneurs le savent, tous les joueurs le savent, tous les spectateurs le savent. On se le dit toujours avant les matches et, malheureusement, ça arrive encore. J'espère que ça n'arrivera plus à l'équipe de France."

La voix claire et posée, le regard droit, le nouveau sélectionneur des Bleus n'en a pas pour autant renié les joueurs qui avaient la lourde tâche d'assurer la relève de la génération qui a sombré lors de la mutinerie de Knysna.

Il s'est dit prêt à aligner pratiquement le même groupe mardi à Sarajevo, contre la Bosnie, qui a débuté sa campagne par une victoire 3-0 au Luxembourg.

Les deux changements seront donc le résultat de circonstances. Karim Benzema a été déclaré apte samedi matin grâce à la guérison complète de la blessure à la cheville droite qui l'a privé du match contre la Biélorussie. Quant à Jimmy Briand, il a été appelé pour pallier le forfait de Louis Saha et Loïc Rémy, blessés vendredi soir.

"J'ai le droit d'appeler dix ou 16 nouveaux joueurs mais je ne vois pas qui je pourrais appeler", a dit Laurent Blanc.

"On aura toujours la même problématique, on n'a pas des joueurs qui ont beaucoup d'expérience internationale qui peuvent venir nous rejoindre, surtout dans le domaine offensif."

Le sélectionneur a précisé que son discours aux joueurs avait été plutôt positif, "même si ça peut paraître paradoxal après une défaite."

Laurent Blanc connaît parfaitement les limites actuelles de son groupe mais aimerait cependant qu'il fasse preuve, dès mardi face à la Bosnie, de davantage d'intelligence tactique.

"Comme j'ai dit aux joueurs, de temps en temps, il faut un peu réfléchir", a-t-il dit. "Le football, c'est les jambes mais aussi un peu la tête."

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