2018 vers une autre Europe ?

Le premier duo de prétendants aurait pu s’apparenter à une alliance Beneluxoise, si le Luxembourg se serait mêlé à la fête, mais cela ne s’est finalement pas concrétisé. De toutes les manières, la présence ou non de ce tiers, n’aurait pas fait pencher la balance dans le sens du projet Belgo-néerlandais. Pour cause, la faible avancée du projet sur le plan des structures, ainsi que l’instabilité chronique que rencontre le « plat pays » sur le plan politique furent deux freins à cette élection.

Vient le second duo, celui de l’Espagne et du Portugal qui est sans doute passé à la trappe suite aux déboires financiers de ces deux pays. En effet, la situation économique de la péninsule ibérique bat de l’aile, elle est d’ailleurs le sujet d’un plan de sauvetage économique d’envergure européenne. N’étant pas assuré que ces derniers puissent remplir le cahier des charges, la FIFA n’a donc pas pris de risque.

Enfin, il nous reste les deux prétendants les plus sérieux. Dans le rôle du favori l’Angleterre qui possède toutes les cartes pour séduire l’assemblée, et dans celui de l’outsider la Russie, terre encore inexploré. Seulement, histoire de facilité la décision de la FIFA, la BBC anglaise a eu la très bonne idée de sortir « un vilain reportage » sur la corruption de certains membres du comité exécutif de la FIFA. Alors forcément, les membres du comité n’ont pas eu besoin d’éterniser le débat pour trouver le pays hôte pour le mondial 2018 : la Russie !

L’organisation de la Coupe du Monde en Russie représente un réel défi pour l’ex-bloc de l’est qui espère ainsi développer ses infrastructures ferroviaires et aéroportuaires. L’essentiel de la population étant concentré à l’ouest dans les grandes agglomérations tels que Moscou, Saint-Pétersbourg, les principales améliorations auront effet sur cette région qui baignent dans les pétrodollars. À cela on ajoute un championnat russe est en pleine essor et une équipe nationale qui peut rivaliser avec les plus grands. What else ?

Quatar 2022 : la folie des grandeurs !

Pour l’attribution du mondial 2022, la concurrence se faisait plus féroce. Tout d’abord, on a la Corée du Sud et le Japon, sauf que la Coupe du Monde s’étant invitée dans ces 2 pays en 2002, on voyait mal la FIFA ré-offrir ce privilège seulement 20 après. À cela on ajoute l'ambition de Sepp Blatter d'organiser une World Cup 2026 en Chine et le projet « Asiat » tombait aux oubliettes.

Ensuite on retrouve, les Etats-Unis pays émergeant du football et en net progression sur ce plan ces dernières années. On pense évidement à la création de la MLS qui attire de plus en plus les diffuseurs européens, celle-ci s’impose doucement mais surement sur son propre territoire. Cette Coupe du Monde aurait pu donner un « coup de boost » certain aux USA, mais l’ayant déjà organisé en 1994, la FIFA a sans doute préféré l’offrir à un nouveau pays.

Il reste donc l’Australie et le Quatar, ces deux pays n’ont jamais accueilli la Coupe du Monde.

L’Australie faisait figure d’outsider très sérieux avec un football national en progression, l’émergence d’une ligue de Football professionnel ainsi qu’une économie saine sur laquelle « l’île aux Kangourous » aurait pu se reposer. Hélas, le problème majeur fut au niveau des diffuseurs : le décalage horaire étant trop important pour proposer un calendrier potable sur le sol européen.

Finalement, la FIFA a choisi d’élire le Quatar comme pays hôte pour 2022. Avec des moyens financiers qui coulent à flot, le comité exécutif a joué la carte de la sécurité économique, mais pas seulement. En effet, le Moyen-Orient accueillera pour la première fois cet événement mondial et propose un projet très séduisant notamment avec des stades qui font rêver joueurs et supporters. Ainsi, le « Doha Port Stadium » sera en faite une enceinte portuaire flottant sur l’eau et ses petits frères se trouveront dans un rayon inférieur à 50 Km, ce qui permettra de se rendre d’un stade à un autre par le biais des transports en commun et ceux en moins d’une heure. Mais rassurez-vous, afin de résister aux 40 degrés ambiant l’été, les enceintes seront climatisés avec pour objectif une « clim » par spectateur et ansi avoisiner une température aux alentours des 20 degrés dans le stade. Certains disent que le Quatar n'est pas un pays de Fotball, pourtant la population local "mange du foot" : Premier League, Liga, Ligue des Champions et même Ligue 1! Et lorsque l'on voit la qualité dont sont organisé les Grand Prix de Formule 1, il y a de quoi se réjouir...